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Balade Sonore Décoloniale
🥾👂pars en balade avec la carte interactive de Prun', 6 capsules sonores pour découvrir 6 lieux nantais sous un regard décolonial Découvrir la carte
[ASTROPOLIS] Une 27ème édition qui nous a fait raver !
Prun’ vous fait revivre le festival Astropolis, qui s'est déroulé début juillet au Manoir de Keroual à Brest. On vous emmène à la rencontre de Cuften, Jessica, Matilda et Mimmo et surtout, on vous raconte ce week-end jouissif de festival !

On a encore du mal à redescendre tant, on a rêvé les yeux ouverts, les oreilles et le cœur encore remplis de beats furieux et sulfureux. Après trois ans d’absence, l’un des plus anciens festivals électroniques en France a emporté ses 18 700 festivalier·e·s dans une joyeuse euphorie et transe musicale jusqu’au petit matin.

© David Boschet

Une line-up très solide

Pour fêter le retour de la techno en Pays de Brest et nous faire danser jusqu’au lever du soleil, le festival a fait appel à plus de 80 artistes, qui vont des pionniers de l’électro à la jeune scène locale : Laurent Garnier, Mézigue, I Hate Models, Eris Drew b2b Octo Octa, Overmono, Manu Le Malin, Cuften, Peach b2b Shanti Celeste ou encore Chris Liberator B2b Sterling Moss. 

Cette émotion et cette excitation, nous les avons aussi retrouvées du côté de l’équipe organisatrice d’Astropolis. Portée par l’enthousiasme synergique des artistes, des bénévoles, des équipes de scénographie ou encore des collectifs locaux du public, Jessica Bert, la responsable communication et partenariats d'Astropolis, nous confie à quel point c’était “émouvant de revoir toutes les équipes, à nouveau réunies. Mais surtout de retrouver ce chouette lieu” inexploité depuis longtemps.

Pour une fête plus inclusive, safe et paritaire

Mais faire simplement la fête ne suffit plus, aujourd’hui c’est une fête plus safe et inclusive qu’on veut. Depuis 2019, Astropolis travaille avec l’association Consentis dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en milieu festif, qui pendant le festival, animait un atelier de sensibilisation et tenait un stand de prévention et une safe zone sur site. Les bénévoles du festival se voient aussi remettre une charte de bonne conduite.

Rencontre avec Jessica Bert
La responsable de communication et partenariats d'Astropolis
À gauche : Jessica Bert, la responsable communication et partenariats à Astropolis / à droite : Guillaume, bénévole à Prun' (2022) © Marie-Paule Tran

Et la parité dans tout ça ? Jessica nous confie qu’il est encore assez difficile d’avoir une programmation paritaire : si on réunit des artistes internationaux et français confirmés, elle peut être obtenue. Mais dans la jeune scène locale, la parité est difficilement atteinte en raison de la fracture homme-femme qui existe dans la pratique amatrice de la musique électronique. Même si depuis deux ans, Jessica a noté un pic d’intérêt chez les femmes dans la pratique de la musique électronique en Bretagne.

Affiche de l'association Consentis au Manoir de Keroual © Guillaume Wuips
Il y a aussi une volonté de casser la fracture homme-femme dans la musique électronique, notamment dans la pratique amatrice
—Jessica Bert, responsable communication et partenariats d'Astropolis
Loin du brouha-brouha du centre-ville, on pouvait déambuler jusqu'au centre d'art contemporain de Brest, La Passerelle, pour apprécier des sets plus ambiants pour les Siestes Electroniques x Night Birds à Astropolis. Aux platines, l'artiste JØHAN. © Marie-Paule Tran

Que la rave commence : d'abord, Beau Rivage !

Avant de se rendre au Manoir de Keroual, cet endroit fou au milieu des bois avec une bâtisse du XVème siècle, pour y danser de 22h jusqu’à 7h du matin, les festivalier·e·s savent qu’il ne faut jamais rater l’étape Beau Rivage. Connue pour être la scène tremplin et le « before » solaire d’Astropolis, c’est plus de six artistes qui se succédaient pour nous échauffer au dancefloor de 12h30 à 20h. 

Beau Rivage © David Boschet

On s’est entretenu avec Matilda qui faisait son 1er Astropolis en tant qu’artiste et qui a ouvert le bal à Beau Rivage en nous régalant d’un set jouissif et bien breaké. Très fière d’avoir son nom sur l’affiche, la DJ nantaise résidente des collectifs Zone Rouge et MAUVE, et animatrice de l’émission Asian Playground sur Prun’, nous a confié avoir arraché une affiche quelque part, histoire de garder un beau souvenir. Qu’elle se rassure : le secret est bien gardé et on aurait fait la même chose à sa place. 

L’artiste s’est aussi exprimée sur la parité dans la programmation et comment avec les DJs “100% féminins et féministes” de Zone Rouge, elles multiplient les actions pour une fête plus inclusive et safe.

Rencontre avec Matilda
DJ nantaise qui ouvrait le bal à Beau Rivage pour la 27ème éd. d'Astropolis
Matilda à Astropolis (2022) © David Boschet
Pour ce qui est de la mixité et de la parité dans la programmation des festivals, il est crucial qu’on ne se pose même plus la question et que cela devienne normal
—Matilda, DJ résidente pour Zone Rouge et MAUVE

Autre DJ nantais et ex-chroniqueur à Prun’ que nous avons rencontré : Mimmo, qui mixera pour la 1ère fois à La Cour, mais qui pendant l’édition de 2017, avait déjà joué un live improvisé à La Passerelle avec L’ensemble d’improvisation Paula Berthe. 

Comme Matilda, c’est lui qui a ouvert le bal à La Cour à 22h et où l’on s’est délecté d’un set techno lascif et puissant aux accents italo-disco. Pendant l’interview, il nous glisse qu’il sera au DÔME après son set, pour y soutenir les copaines. Sous ses conseils, c'est donc là qu'on se dirige, vers la scène tremplin consacrée aux jeunes pépites de la scène électronique du Grand Ouest et qui porte le même nom que le label. 

Rencontre avec Mimmo
DJ nantais qu'on a retrouvé avant son set à la Cour !
Mimmo lors de son set à La Cour (2022) © Guillaume Wuips
À Astropolis, il faut se balader, aller voir et se laisser porter. C’était incroyable la 1ère fois où j’y suis allé
—Mimmo

La claque au DÔME, l'osmose avec Overmono, l'extase avec Cuften et le closing avec Octo Octa & Eris Drew

Au DÔME, Eklose et Swooh nous ont fait jumper frénétiquement jusqu’à entrer en transe. Entre l’UK garage et techno de Swooh et la hard techno, acid et transe d’Eklose, les deux DJ brestoises signées sur Elemento Records, ont été nos pépites de la soirée, avec qui on a dansées à en transpirer comme jaja.   

À l’Astrofloor, le duo britannique Overmono nous a projeté dans une rêverie bien breakée (comme les Anglais savent si bien faire), où l’on courait en compagnie de deux dobermanns jusqu’au sprint final sur les morceaux “So U kno” et “Gunk”. 

Overmono à Astropolis (2022) © David Boschet

On a ensuite atteint l’extase avec le magnétique live A/V de Cuften, DJ normand aux allures de viking-geek passionné de machines et de bidouillages. À la fois rétro, futuriste et industriel, Cuften est définitivement un de nos coups de cœurs de cette 27ème édition d’Astropolis, en plus d’être l’artiste à suivre. Et préparez-vous car vous allez entendre beaucoup parler de lui. Samuel du Café Électrique s’est entretenu avec Cuften pour Prun’.

Rencontre avec Cuften
Notre DJ coup de cœur qui a retourné l'Astrofloor !
Cuften à Astropolis (2022) © Marie-Paule Tran

Mais voilà que sonne 5h30, celles qu’on attendait impatiemment, Octo Octa & Eris Drew étaient les têtes d’affiche de ce festival. Faire un closing avec l’énergie 100% good vibe et la bonne humeur de ces deux DJs étaient tout ce que l’on demandait pour accompagner ce lever de soleil. Ah, Déjà 7h ? Allez, à l’année prochaine Astropolis.

 Octo Octa & Eris Drew à Astropolis (2022) © Ftne

Interviews réalisées par Guillaume Wuips, Samuel Drouard et Marie-Paule Tran.

Article écrit par Marie-Paule Tran

Crédits photo de couverture : Davi Boschet

Toutes les photos du festival sont à retrouver ici.

Publié le
Un article réalisé par : Marie-Paule Tran
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